La Fleur de Safran / Murasaki / Cornelia Geiser






Théâtre Musical
MURASAKI SHIKIBU LA FLEUR DE SAFRAN MELODRAME POUR COMEDIENNE ET CITHARISTE EXTRAIT DU CONTE DU GENJI (GENJI MONOGATARI)

DRAMATURGIE, CONCEPTION, COMÉDIENNE
CORNELIA GEISER
CREATION MUSICALE, KOTO ET CHANT
FUMIE HIHARA


TEXTE FRANÇAIS DU SPECTACLE BERTRAND BROUDER

La fille du feu prince Hitachi vit solitaire dans son vieux palais délabré. Son unique confident est la cithare, instrument qui lui fut enseigné par son père. Une nuit, le Genji écoute à son insu quelques mélodies et son imagination s'enflamme… mais aussi celle de son ami qui l'espionne! Prêtant à la princesse les qualités les plus rares, les rivaux vont d'une désillusion à l'autre : son écriture est grossière, ses vers sont plats et la découverte de son visage les plonge dans la perplexité ; et pourtant…

« La Fleur de safran » extrait du Conte du Genji de Murasaki Shikibu

Poétesse japonaise mythique du XIe siècle, Murasaki Shikibu raconte avec finesse et humour une expérience humaine connue de chacun : nous croisons un autre être et avant même d’avoir échangé quelques paroles avec lui, notre imagination lui attribue des qualités qu’il ne possède pas forcément. Il ne connaît pas nos rêveries et nous déçoit souvent au moment de la rencontre réelle. Notre imaginaire lui en tient rigueur et blessé dans notre amour-propre nous nous détournons de lui.
Peut-être faut-il être un personnage aussi exceptionnel que le radieux Genji pour surmonter cette déception et chercher chez l’autre ce qui malgré tout permettra de construire une relation.

La musique au cœur de l’action

La musique occupe une place de prédilection dans la vie des personnages du Conte du Genji, Elle est présente dans leur vie sociale aussi bien que dans les moments les plus émouvants de leur vie intime. Dans ce mélodrame, nous entendrons quelques mélodies jouées par la princesse musicienne et ses résonances dans les cœurs des hommes qui l’écoutent. Des célèbres pièces traditionnelles comme « Yugao » y ont leur place à côté de morceaux composés pour ce spectacle, témoignant des liens étroits que la musique contemporaine japonaise entretient avec son patrimoine musical.

La recherche de la modernité dans la tradition

Ce spectacle contemporain garde inscrit en filigrane ses sources d’inspiration : les estampes japonaises, pour le port et l’inclination de la tête, la ligne du corps dessinée par les vêtements, la tenue d’un éventail, d’une lettre ou le port d’un sabre ; les spectacles de Nô, bien sûr, pour leur variété technique, l’extraordinaire contact que gardent ses acteurs avec le sol et leur virtuosité dans les changements d’équilibre (un domaine de recherche également des grands maîtres de la danse contemporaine comme Merce Cunningham ou Steve Paxton) .


La comédienne et la musicienne évoluent chacune dans un espace propre, séparés et clairement défini par les éclairages. Ces deux unités visuelles parallèles entretiennent des relations toujours changeantes explorant dans les domaines de la parole et de la musique toutes les nuances entre implication et distanciation. Les deux interprètes peuvent ainsi ensemble ou séparément emprunter l’identité d’un personnage ou s’extraire de l’action.

CORNELIA GEISER, metteur en scène et comédienne
Cornelia Geiser a mis en scène plusieurs opéras contemporains et classiques, parmi lesquels deux opéras de Gluck, L’Ivrogne corrigé et I Cinesi, à la Casa das Artes et au Teatro Rivoli de Porto, au festival de Mafra et au Teatro Vitriaco de Viseu .
De 1998 à 2002, elle a suivi les stages de montage de film de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. En 2001, elle réalise le film Das Feuer das in mir glimmt autour du personnage de Monostatos de La Flûte enchantée de Mozart (prod. Atopic/Muzzik). Elle a été membre du jury du festival international de Nuremberg.
En 2003, elle a mis en scène Une vie au théâtre de David Mamet au Teatro Nacional de Lisbonne. Elle a entamé une série de monologues, aussi bien joués (L'Illusion de Corneille, 2004) que lus ou récités (parmi lesquels De quoi les hommes vivent de TolstoÏ 2005, soutenu par la DRAC) . En janvier 2006, elle a mis en scène Antidoto, un spectacle pour voix et musique électronique d’Aldo Brizzi, filmé ensuite en studio pour une chaîne de télévision brésilienne, qui a été invité dans des festivals en France et en Italie. Elle prépare une série de récitations Le Mot est une flèche (projet soutenu par la DRAC Ile-de-France), un spectacle théâtral sur le Genji Monogatari de Shikibu Murasaki et une nouvelle création d'Aldo Brizzi, Loving Glance. Elle est l'interprète de "Corneille-Brecht", film de Jean-Marie Straub.

FUMIE HIHARA, koto, composition, chant
Fumie Hihara est née en 1975 à Yamanashi et vit aujourd’hui à Tokyo.
Après avoir découvert le koto en jouant chez une amie, elle commence son apprentissage de l’instrument à l’âge de neuf ans. Diplômée de la Tokyo National Université des Beaux-Arts et de la Musique en 1998, elle se produit depuis comme soliste au Japon, en Europe et à New York où elle enregistre en 2004. A Paris, elle joue à la Maison de la Culture du Japon en 2004 et 2007.
Les programmes de ses récitals se distinguent par leur originalité : des musiques traditionnelles japonaises du 17eme et du 18eme siècle alternent avec des arrangements très surprenants de musiques occidentales classiques (comme son amusante version d’Orphée aux enfers) et ses propres compositions dont elle écrit aussi les paroles.

A côté de ses activités de concertiste, Fumie Hihara se consacre à la composition et aux arrangements. Elle cherche la rencontre avec d’autres disciplines artistiques et culturelles. Ses projets l’ont amenée à se produire avec un ensemble indonésien de gamelans, des danseurs de buthô et de danse contemporaine, le Centre National du Cirque, des comédiens ou encore des vidéastes au festival d’Avignon 2004. Un de ses instruments est une réplique de ceux des poteries haniwa de l’époque des kofun.
Pour le spectacle « La Fleur de safran », Fumie Hihara a composé une musique originale.


« La Fleur de safran » est un événement du programme du 150e anniversaire des relations franco-japonaise.
Ce spectacle a été sélectionné pour la célébration du "Millénaire du Genji"

sur le Conte du Genji (Genji Monogatari) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dit_du_Genji


spectacle créé au Théâtre le Ranelagh - 5, rue des vignes-Paris XVI





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